La chasse aux rebuts
La chasse aux rebuts, gage de qualité.
La Perle de Tahiti a su acquérir une grande réputation sur le marché local et international.
Afin de préserver cette image de haute qualité, de nombreuses actions ont été entreprises pour éliminer les perles de mauvaises qualité, appelées « rebuts ». La chasse aux rebuts est ouverte !
La recherche de la qualité commence par la chasse aux rebuts et leur élimination.
Cette action a pour but de protéger la clientèle, souvent incapable d’apprécier la véritable qualité d’une perle et qui pourrais se faire abuser par un vendeur indélicat.
Qu'est ce qu'un rebut? La règlementation.
Est qualifié de rebut, même lorsqu’il est produit en Polynésie française par l’huître perlière Pinctada margaritifera var. cumingii :
– la perle de culture présentant soit des dépôts de calcite, soit des dépôts organiques, ou les deux à la fois, sur plus de 20 % de sa surface ;
– la perle de culture présentant des zones dévitalisées visibles sur plus de 20 % de sa surface ;
– la perle n’ayant pas l’épaisseur réglementaire ;
– plus généralement, la perle insusceptible d’être classée dans l’une des catégories
définies.
La commercialisation des rebuts est interdite en Polynésie française et leur exportation prohibée.
Je vous livre, ici, la règlementation officielle en cours en Polynésie française.
Machine à radiographier
Le contrôle est double :
Lors de la présentation au service de la perliculture de lots de perles en vue de Les producteurs de perles de culture de Tahiti, titulaires de la carte, peuvent être indemnisés sur la base du poids net des rebuts conservés à raison de 50 fcp le gramme et pour un maximum de 500 grammes de rebuts par hectare et par an. leurs exportations, les rebuts sont conservés et détruits. Deux méthodes permettent des les écarter :
1 . Le contrôle visuel.
Il est effectué par un agent du service de la Perliculture, habilité et formé pour le tri des lots de perles. C’est la première phase qui permet d’écarter les rebuts.
2 . Le contrôle radiographique.
Toujours au sein de la cellule contrôle du service de la perliculture, les perles sont disposées sur de grands plateaux et sont radiographiées une par une. Le technicien peut alors apprécier visuellement l’épaisseur de nacre autour du nucléus et déclasse impitoyablement en rebuts, les perles dont le recouvrement est inférieur à 0,8 mm.
Cette opération est menée, en toute transparence, par un agent du service de la Perliculture, en l’occurrence, le chef de service en personne. A la fin du tri de ses perles, le perliculteur se verra remettre un listing précisant le nombre et le poids des rebuts retirés. Le tout, ensaché et scellé attendra la destruction.
Les producteurs de perles de culture de Tahiti, titulaires de la carte, peuvent être indemnisés sur la base du poids net des rebuts conservés à raison de 50 fcp le gramme et pour un maximum de 500 grammes de rebuts par hectare et par an.
Le lot de perles, purgé de ces rebuts, peut alors être exporté.
A la fin de tout ce processus de tris et de vérifications, les perles sont scellées dans des sachets normalisés avec une copie du certificat de qualité et du tableau de classification. La validité du sceau est de 10 jours.
Commence alors la procédure d’exportation auprès des services douaniers, dont l’acquittement d’une taxe à l’exportation.
Cette taxe à hauteur de 50 Fcfp par perle exportée a pour but d’inciter l’exportation de perles de qualités. Les recettes seront reversées au budget alloué à la réorganisation de la perliculture et de ses filières.
Certaines photos proviennent de http://www.servicedelaperliculture.pf/